T'étais pas censé savoir ça... | Ft. Selyanna

Date d'inscription : 31/05/2013

Vendredi soir, il dit être minuit, peut-être même plus. Je n'en sais je n'ai pas regardé l'heure. J'avais juste envie de sortir, de me poser dans un coin et de chanter. Aussi étonnant que ça puisse paraître, il n'y avait personne ce soir-là, j'étais tranquille. Eh oui, malgré mes airs de bad boy, de mec que rien n'atteint, froid et distant, je voulais pas qu'on sache que je chantais. Autant pour la guitare, j'avais pris des cours mais pas pour le chant. Je pensais ne pas être assez bon et pourtant si j'en avais l'opportunité, j'en ferais bien mon métier.

Bref, quoi qu'il en soit ce soir-là, il n'y avait personne. J'avais pris ma guitare et de quoi écrire des notes et des paroles. J'avais pas réellement d'inspiration ce soir. Je jouais une mélodie un peu comme ça venait. Le rendu n'était pas si moche que ça mais je n'étais pas satisfait. J'avais pris toutes les feuilles où j'avais écris mes propres chansons. J'en pris une au hasard et commença à la jouer. Je changea deux ou trois trucs qui n'allaient pas. Ouais, il m'arrivait souvent de retravailler mes chansons quand je n'avais pas d'inspiration.

Après une bonne demi-heure, je pris le temps de faire une pause. On dirait pas comme ça mais chanter ça fatiguait pas mal. Après une petite dizaine de minutes, je repris ma guitare et commença à chanter une chanson que tous le monde connaissait:

« Today is gonna be the day,
That they're gonna throw it back to you.»

C'est alors que j'entendis un bruit. J'arrêtai net de chanter et me retourna mais je ne vis personne. Une chose était sûre, je n'allais pas recommencer à chanter tant que la personne ne serait pas partie.

Date d'inscription : 16/05/2013

Tu chantes ?

” samedi, 00h02 Minuit, donc officiellement on est samedi aujourd’hui. Marchant dans les rues un peu désert de Tuscaloosa, je prends la route qui ne mène pas vers chez moi mais vers la rivière, j’avais besoin de faire une pause. Je venais de me farcir le petit rire cristallin de ma sœur ainsi que ces fausses marques d’affections devant ses invités. Mon beau-frère et elle faisaient une petite fête en l’honneur de mon beau-frère et il a décidé que je viendrais parce qu’on s’aime bien. On s’adore. Mon frère préféré était là lui aussi et on a bien rigolé. Assise un peu loin d’elle, mon frère et moi rigolions de notre côté, cela n’allait pas nous empêcher de le faire, qu’elle soit là ou pas. Mon beau-frère était content de sa promotion. Les invités, je ne les connaissais pas tous. Il y avait mes parents, mon père a fait un effort, en plus de me faire la bise, il m’a demandé comment j’allais avec un petit sourire. Ca faisait bien longtemps qu’il ne m’avait pas envoyé une vanne d’entrer, un peu lourde comme il sait le faire. Ma mère, elle y a été avec un peu plus d’entrain comme si elle était un peu contente de me voir, c’était déjà une petite victoire, on s’est même adressé quelques mots avec mes parents parce qu’ils étaient placés près de nous. Il y avait aussi des gens tout à fait charmants. Des amis de ma sœur étaient trop sympa. Ma soeur avec mon neveu qui faisait la maman modèle, ça me dégoutait un peu. Enfin bref, dans l’ensemble, j’avais passé une bonne soirée mais je ne voulais pas rester trop longtemps non plus. Je marchais près de la rivière, le regard fixé dans mes pensées, en me demandant si c’était moi qui avait réellement un problème ou ma famille qui a un problème contre moi ? Ou bien les deux. Je n’aurais sans doute pas de réponses, on fait un peu la politique de l’autruche là-bas. La seule personne qui m’aime c’est mon frère. Ah et aussi ma grand-mère maternelle qui a toujours tout fait pour que je sois bien. Un son ou plutôt une chanson me fait sortir de mes rêveries, une magnifique voix, qui ne se trouvait pas loin de la rivière. Je m’avançais un peu plus quand je fis un peu de bruit en marchant, le gars qui chantait s’arrêtait instinctivement. Il faisait sombre et j’essayais de me cacher. Je restais immobile, je n’entendais plus rien. Pourquoi la personne se cachait ? Je voulais remonter pour rentrer chez moi, mais je voulais savoir à qui appartenait cette voix. Je sortis alors de ma cachette et approchait. Soudain, je reconnus la personne que j’adore. Mon meilleur ami, grâce à sa veste et à sa coupe de cheveux, mes yeux ronds comme des soucoupes je ne pus m’empêchais de sortir « Matteo, c’est toi ? » question con. Il n’allait pas me répondre que ce n’était pas lui mais j’avais besoin d’être sur, enfin de l’entendre. « Depuis quand tu chantes ? » ”

Date d'inscription : 31/05/2013

Je vivais dans une petite ville et pourtant il était impossible de chanter tranquillement. C'est vrai, Tuscaloosa ce n'était pas New-York, ni Los Angeles, ni Miami. C'était largement plus petit. Attendant toujours que la personne sorte de sa cachette, je scrutais derrière moi. Je ne voyais pas grand chose, il faisait nuit. C'est alors qu'une jeune fille, que je connaissais très bien se pointa. Qu'est-ce qu'elle faisait là? Non mais c'est vrai, qu'est-ce qu'une fille comme elle faisait dehors à une heure pareille? Lorsqu'elle me demanda si c'était bien moi, j'eus un sourire et je lui répondis sur un ton assez ironique:

« Nan, nan c'est le frère jumeau de Matteo... »

Okay c'était loin d'être drôle mais tant pis. J'avais juste envie de lui lancer une petite vanne pas bien méchante. Je cntinuais de la regarder lorsqu'elle me demanda depuis combien de temps je chantais. Ca faisait un sacré moment maintenant mais je n'avais jamais rien dit. Je voulais qu'on me voit comme un mec rêveur qui ne pourrait jamais atteindre son rêve. Je voulais pas qu'on me caractérise comme étant un mec torturé. Je voulais qu'on remarque que j'avais pu souffrir étant plus petit et que je m'étais réfugier dans la musique.J'étais comme ça. Un peu trop de fierté. Je regarda ma meilleure et répondis:

« Ca fait une petite heure que je chante... » Je marqua une pause et voyant que ce n'était pas la réponse qu'elle attendait, je soupira. J'adorais jouer au plus con, j'étais assez doué. J'ajoutai alors: « Ca doit faire sept ou huit ans que je chante, pourquoi? »

Est-ce qu'elle trouvait que je chantais bien? Ou au contraire, trouvait-elle que je chantais comme une casserole? Après, je n'avais jamais pris de cours et le seul truc où j'étais doué, c'était la guitare. Je continua de regarder Selyana, attendant une réponse ou une réaction de sa part.

Date d'inscription : 16/05/2013

Tu chantes ?

” samedi, 00h02J’avais incroyablement besoin de réflechir ce soir-là, de me changer les idées aussi. Mon père que je n’ai pas vu depuis des années quand même que je sois franche, qui se pointait devant moi en me demandant comment j’allais. Cette question m’a foutu la rage au plus haut point. Franchement, je ne sais pas ce qu’il voulait m’entendre dire mais je crois que ma réponse ne lui aurait pas du tout plus. Je lui ai répondu oui, sans grande conviction mais je suis encore énervée. Le fait que ma sœur soit revenue et qu’elle joue les mamans modèles, ça m’énerve aussi. Mon neveu a bien grandi, il a l’air heureux, je suis quand même contente qu’elle se soit repris en main. Il m’a manqué, j’aurais voulu le serrer dans mes bras comme je le voulais mais pour lui, je n’étais plus qu’une étrangère bien que dans la soirée ma sœur m’a glissé qu’elle lui avait parlé de moi, vite fait. Mais mon meilleur ami était là aussi et il chantait. Première nouvelle, il ne me l’avait jamais dit. Il avait chanté du Oasis, ce mec était parfait. « Nan, nan c'est le frère jumeau de Matteo... » me répondit-il avec ironie. J’adore mon meilleur ami, des fois, il est genre super sympa quoi. En même temps, c’est vrai que ma question était débile mais ce soir, je n’avais pas trop envie de rire, pourtant il réussit quand même à m’arracher un sourire avec sa réplique. « Arrête, te fous pas de moi ! » lui dis-je ensuite avec une petite voix, tandis que je m’approchais de lui. Cette soirée était vraiment pleine de surprise. C’était sympa quand même. Enfin celle de Matteo, elle me remontait un peu le moral, bien que j’étais quand même un peu vexée qu’il ne m’en ait pas parlé. Je ne l’aurais pas jugé, mais bon, je ne pouvais pas réellement bien juger tant que je n’avais pas ses raisons. « Ca fait une petite heure que je chante... » C’était sa réponse à la deuxième question, ce mec parfois avait le don de me prendre pour une abrutie finie, ce n’est pas possible. Je arquais les sourcils en croisant les bras. Je crois qu’il a bien compris que ce n’était pas ce genre de réponse que je voulais, je continuais de m’approcher de lui-même si nous n’étions pas si loin que ça. « Ca doit faire sept ou huit ans que je chante, pourquoi? » Je le regardais et une fois pas loin de lui, je le frappais à l’épaule en disant « Idiot et tu me l’as pas encore dit, t’attendais quoi pour me le dire ? » je le regardais ensuite droit dans les yeux et je sautais ensuite dans ses bras, j’avais besoin de mon meilleur ami et je lui faisais toujours ça, il pouvait prendre ça comme le signe que je ne lui en voulais pas trop. Je lui fis ensuite la bise. Je me détachais de lui puis je le regardais en disant « T’es le mec parfait, tu chantes, trop bien en plus et en plus de ça, tu chantes Wonderwall de Oasis, j’ai limite envie de te demander si tu ne voudrais pas m’épouser en tout bien tout honneur bien sur ! » je le regardais ensuite en riant, j’avais besoin de faire la folle, de dire n’importe quoi et honnêtement, ça me faisait du bien. ”

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